avr

27

Le naufrage du « Lagrandière »

Le saviez vous ?

Le 15 juillet 1910, a eu lieu naufrage du "Lagrandière", surnommée "Kampane Nhai" (bateau colossal) par les Laotiens qui n'avaient jamais vu ce genre d'embarcation. Le "Lagrandière" et son équipage fut victime des malédictions locales qui s'opposent aux déplacements des objets sacrés.  Le "Lagrandière", desservait le bief de Vientiane à Luang Prabang, cette ancienne chaloupe cannonière, était arrivée sur le Mékhong en 1893, et avait écrit les plus belles pages de l'exploration de ce fleuve sous le commandement du LV Simon.

Vers 1903 les frais d'entretien de ce batiment, étant devenus une charge trop importante pour le gouvernement colonial de l'Indo-Chine, elle fut cédée à la Compagnie des Messageries Saïgon, et elle assurait le transport de voyageurs et de fret. Dans la soirée du 14 juillet 1910, le "Lagrandière" accosté au débarcadère "Tha Heua Mé" fut discrétement chargé de sa cargaison, constituée d'objets sacré du culte Bouddhique, statue de Bouddha, objets d'art sacrés, récupérés dans les pagodes de Luang Prabang et des environs. Malgré l'avis contraire du capitaine, le résident Francais de Luang Prabang fit appareiller le "Lagrandière" dans la nuit du 14 au 15 juillet vers 4 heure du matin.

naufrage.jpg

En début de matinée le batiment pris dans des remous heurta un rocher
et coula avec sa cargaison et tout son équipage constitué de français
et de matelots annamites
, il n'y avait pas de pilote laotien qui était
habituellement sur ce batiment. Le naufrage eut lieu aux environs de
"Thong Soum"
dans les rapides de "Keng Luang" situé à une soixantaine
de kilomètres de Luang Prabang, en amont de Ban Park Khone (rive
gauche) et de Tha Deua (rive droite).

Après ce naufrage il n'y eut plus de vapeur en service sur le Mékhong.
Dans ce naufrage disparu le docteur Rouffiandis, et le général de Beylé
ainsit que d'autres français et l'équipage annamite. Malgré des
tentatives de récupérations, les statues de Bouddha en bronze "Thaong
Samrit"
, reposent toujours au fond de la mère des fleuves par 70 m de
profondeur. Conformément à la tradition et aux croyances locales les
auteurs de ces tentatives de récupération eurent un destin tragique, et
disparurent mystérieusement dans le fleuve.

En 2005, il y eut des bruits de constitution d'une mission de
récupération de ces reliques, mais à ce jour, on n'entend plus parler
de rien, sans doute les instigateurs de cette aventure ont pris en
compte les malédictions locales. Lorsque les génies du fleuve voudront
rendre ces objets, ils réapparaitront comme par magie, comfortant ainsi
les traditions locales.

Merci à Frédéric  de  nous avoir fait partarger ce récit.

Posted in Sithandone | Commentaires fermés

Comments are closed.