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Coup de filet dans des restaurants « jap »

Trente-huit personnes ont été interpellées à l'occasion d'un
spectaculaire coup de filet mené dans seize restaurants «japonais»,
appartenant tous à une même chaîne soupçonnée d'avoir institué un
véritable système de travail illégal organisé en employant des
clandestins. D'origine laotienne, cambodgienne, philippine, coréenne ou
chinoise, les sans papiers étaient employés comme clandestins, parfois
plus de 50 heures par semaine, à fabriquer des sushis.

Les
établissements visés, tous d'un certain standing, sont implantés à
Paris, mais aussi à Lyon et à Marseille. En deux ans, plus d'une
centaine de clandestins sont susceptibles d'y avoir été exploités par un
réseau très structuré où se trouvaient des «recruteurs» et de présumés
comptables véreux.

Sous le nom de code «Opération Bouddha», pas
moins de 200 policiers et gendarmes de l'Office central de lutte contre
le travail illégal (OCLTI) et l'Office central pour la répression de
l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre
(OCRIEST) sont passés à l'action mardi à l'heure du déjeuner, épaulés
par des agents du fisc, de l'Urssaf ainsi que des inspecteurs du
travail.

Des chiens renifleurs de billets de banque ont par
ailleurs été appelés en renfort pour retrouver d'éventuelles caches où
étaient entreposées de fortes sommes d'argent en espèces. Parmi les
interpellés figurent 23 dirigeants, recruteurs de clandestins,
«managers», financiers occultes.

Ces derniers étaient devenus
experts pour sortir du «cash de leur comptabilité», explique un
enquêteur. Ils manipulaient des sommes considérables en espèces, sachant
que les recettes journalières de la chaîne de restauration se situaient
entre 50.000 et 100.000 euros.

De nombreuses liasses, pour une
valeur de plusieurs dizaines de milliers d'euros, ont été saisies en
perquisitions. Par ailleurs, une quinzaine de sans papiers, qui ont pour
la plupart parcouru des milliers de kilomètres avant d'échouer au fin
fond de leurs ateliers à sushis, font l'objet d'un arrêté préfectoral de
reconduite à la frontière.

- Le Figaro -

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